𝑪𝒉𝒊𝒍𝒅 𝑬𝒂𝒕𝒆𝒓 (𝟐𝟎𝟏𝟔)
Note : ★★☆☆☆ (2,5/5)
Genre : Horreur, Surnaturel, Thriller indépendant
Avec : Cait Bliss, Colin Critchley, Jason Martin
Réalisateur : Erlingur Thoroddsen

Résumé :
Dans les ténèbres paisibles d’une petite ville rurale, une légende effrayante rôde : celle d’une créature qui vole les enfants la nuit, un œil à la fois. Child Eater (2016) s’inspire du pire cauchemar de toute baby-sitter en donnant vie à une légende urbaine obsédante. Lorsqu’Helen (Cait Bliss) accepte de garder le jeune Lucas (Colin Critchley) pour la soirée, elle ne s’attend pas à ce qu’une soirée pyjama se transforme en une lutte pour la survie contre un mal ancestral avide d’innocence.
Atmosphère et ton :
Placé dans la pénombre d’une banlieue, le film capture un calme étrange et authentiquement troublant. L’utilisation d’un éclairage fonctionnel, d’une conception sonore grinçante et d’une musique minimaliste crée une atmosphère de terreur lente et persistante. Le film n’est pas tape-à-l’œil, mais il est effrayant, comme dans un conte de feu de camp classique.
Créatures et frayeurs :
Le « Child Eater » (le mangeur d’enfants) est un monstre grotesque et mémorable : pâle, humanoïde et d’un calme dérangeant. Bien que les effets de maquillage soient modestes, sa présence a quelque chose de primitif et de profondément anormal. Cela dit, le film s’appuie davantage sur l’ambiance que sur les frayeurs. Quelques sursauts de peur font mouche, mais de nombreux moments semblent plus inquiétants que terrifiants.
Interprétation :
Cait Bliss offre une performance engagée et réaliste, crédible dans le rôle d’une baby-sitter prise dans un cauchemar impensable. Colin Critchley, dans le rôle du jeune Lucas, est remarquable : naturel, vulnérable et loin du stéréotype agaçant des enfants de films d’horreur. La distribution secondaire est minimale, ce qui joue en faveur du film, qui maintient une approche intime et tendue.

Scénario et exécution :
Le scénario est glaçant, mais l’exécution est inégale. Des problèmes de rythme ralentissent le milieu de l’acte, et certains dialogues semblent guindés. On y trouve des allusions à un folklore et à des mythes plus profonds, mais le film n’explore jamais pleinement l’origine du Dévoreur d’Enfants, ce qui laisse les fans d’horreur sur leur faim, avec plus d’histoires et moins de pauses.
En conclusion :
Child Eater (2016) a les bases d’un excellent court métrage d’horreur étiré en un long métrage. S’il n’innove pas, il réussit à créer un cauchemar sombre, digne d’un conte de fées, qui vous tient en haleine plus longtemps que prévu. Pour les fans d’horreur indépendante et de thrillers mythiques, ce film vaut le détour tard le soir, les lumières éteintes, bien sûr.
Mais attention… ne regardez pas sous le lit.