𝑮𝒖𝒏𝒎𝒂𝒏 (𝟐𝟎𝟐𝟓)
Note : ★★★★☆
Genre : Action, Thriller policier, Néo-Noir
Avec : Joel Kinnaman, Mackenzie Davis, Forest Whitaker
« Chaque balle raconte une histoire. Chaque silence cache une vérité.»
Gunman (2025) est un thriller cru, centré sur les personnages, qui fait feu de tout bois : sombre, élégant et brutalement humain. Se déroulant dans une ville en déclin où la justice est monnaie courante et la loyauté jetable, le film suit un ancien tueur à gages ramené dans un monde qu’il a désespérément tenté de quitter.
Joel Kinnaman incarne Erik Voss, un tueur à gages émotionnellement marqué vivant hors du commun sous une nouvelle identité. Mais lorsque son ancien mentor (Forest Whitaker) est assassiné et que des indices pointent vers un syndicat clandestin émergeant au sein des forces de l’ordre, Erik est contraint de revenir, non pas pour un contrat, mais pour se venger.
Mackenzie Davis incarne l’inspectrice Lorna Hale, une policière idéaliste mais désillusionnée, tiraillée entre faire ce qui est juste et survivre dans un système fondé sur le silence. Son alliance fragile avec Erik constitue le cœur moral du film, ajoutant des couches de tension, de méfiance, puis de respect.
Le réalisateur Lars Cordero dépeint la ville dans un contraste saisissant : néons sur béton froid, coups de feu rompant de longs silences, souvenirs alternant flashbacks brutaux et silence poétique. La photographie, faisant écho à Drive et John Wick, crée une esthétique d’une beauté envoûtante qui sublime chaque scène.
L’action ? Féroce et réaliste. Des bagarres brutales dans les couloirs, des fusillades dans l’ombre et une scène inoubliable dans un tunnel de métro détrempé se distinguent par leur chorégraphie et leurs enjeux émotionnels.
Kinnaman livre la meilleure performance de sa carrière : hanté, bouillonnant d’une rage sourde et tiraillé entre rédemption et vengeance. Whitaker, malgré un temps d’écran limité, fait en sorte que chaque instant compte. Davis apporte profondeur et force à un rôle qui évite les clichés.
Verdict :
Gunman est bien plus que des balles et du sang : c’est un voyage néo-noir à travers la culpabilité, la justice et l’identité. Élégant mais sincère, violent mais significatif, il s’impose comme l’un des drames d’action les plus captivants de l’année. Une mèche qui se consume lentement et qui se termine par une explosion cinématographique.
