Shichinin No Samurai (2025)
Avec : Keanu Reeves, Hiroyuki Sanada, Rina Sawayama, Tadanobu Asano
Genre : Drame d’action historique
Réalisateur : Takashi Miike
Note : ★★★★½
Shichinin No Samurai (2025) est une réinterprétation audacieuse et époustouflante du classique intemporel d’Akira Kurosawa, revisitée avec élégance, audace et une touche internationale. Avec Keanu Reeves aux commandes, dans le rôle du stoïque chef rônin, cette adaptation épique insuffle un nouveau souffle à l’une des histoires d’honneur, de sacrifice et de fraternité les plus vénérées du cinéma.
Se déroulant dans un Japon ravagé du XVIIe siècle, le film suit une bande de sept samouraïs sans maître qui s’unissent pour défendre un village sans défense contre la milice impitoyable d’un seigneur de guerre. Reeves incarne Daisuke, un épéiste né à l’étranger qui a adopté le code du bushidō après des années d’exil. Avec une précision calme et une autorité tranquille, sa performance est l’une de ses plus riches en émotions à ce jour : moins clinquante, plus spirituelle et profondément tragique.
L’ensemble est phénoménal. Hiroyuki Sanada déploie toute sa gravité dans le rôle du stratège chevronné, tandis que la sensation pop Rina Sawayama surprend dans un rôle révélateur de samouraï déguisée, ajoutant profondeur et fougue à ce récit traditionnellement masculin. Tadanobu Asano, dans le rôle du vagabond cynique devenu combattant loyal, apporte un équilibre subtil à l’humour noir et au pathos brut.
Le réalisateur Takashi Miike (13 Assassins, La Lame de l’Immortel) peint l’histoire d’une action viscérale et de moments d’immobilité lyriques. Les combats sont réalistes, brutaux et poétiques : les flèches sifflent à travers les forêts brumeuses, l’acier s’entrechoque dans une fureur chorégraphiée, et chaque mort a une signification. Point fort : une séquence de défense d’un village de 10 minutes, en un seul plan, qui rivalise avec tout ce que l’on voit dans les films de guerre modernes.
Visuellement, le film mêle l’esthétique classique des samouraïs à la cinématographie moderne. Des rizières en feu sous un crépuscule doré aux scènes intimistes de guerriers réunis autour d’un saké, chaque image est comme un tableau en mouvement. La musique originale, composée par Ryuichi Sakamoto, est envoûtante, mêlant instrumentation japonaise traditionnelle et grandeur cinématographique saisissante.
Verdict :
Shichinin No Samurai (2025) est une adaptation magistrale qui honore l’héritage de l’original tout en traçant sa propre voie. Keanu Reeves mène la danse avec une puissance tranquille, et Takashi Miike livre une épopée visuellement époustouflante et riche en émotions.
Ce n’est pas un simple remake, c’est une renaissance.
Slogan : Sept guerriers. Un village. Pas de reddition.
