Dracula Untold 2 (2024) : Le retour du monstre. Cette fois, avec un royaume à brûler.
Après près d’une décennie dans l’ombre, Dracula Untold 2 émerge de la crypte, et il le fait avec sang, vengeance et grandeur lyrique. Plus violente, plus tragique et infiniment plus ambitieuse que son prédécesseur, cette suite tant attendue redéfinit le mythe des vampires dans un monde au bord d’une guerre surnaturelle.
Luke Evans revient dans le rôle de Vlad Tepes, désormais consumé par sa malédiction immortelle. D’un père en conflit en quête de paix, il est devenu un monarque sombre, régnant depuis les confins de l’Europe, avec une âme hantée et une armée grandissante de créatures qui n’obéissent qu’à la nuit. Mais la paix, même en exil, ne dure jamais.
Une nouvelle menace surgit sous la forme de Sélène, l’« Impératrice née du sang » (interprétée avec une élégance glaçante par Eva Green), une ancienne reine vampire réveillée de siècles de sommeil, avec un seul objectif : asservir l’humanité et s’incarner comme la véritable souveraine de la nuit. Son arrivée déclenche un brutal jugement, forçant Vlad à décider s’il est encore un homme… ou s’il est enfin le monstre que le monde craignait.
Le film baigne dans une atmosphère gothique : forêts brumeuses, champs de bataille ensanglantés et cathédrales éclairées par le clair de lune. La photographie est riche et immersive, entre romance et ruine, tandis que la musique de Ramin Djawadi mêle chants envoûtants et cordes tonitruantes.
Evans livre sa performance la plus tourmentée à ce jour : un Dracula pris entre amour et héritage, son immortalité étant un don et une malédiction qu’il ne peut échapper. Le poids émotionnel de son lien avec Inessa, une guérisseuse mortelle (interprétée par Florence Pugh) qui perçoit l’homme derrière la légende, ajoute une rare tendresse au carnage.
L’action ? Féroce. Un siège entre clans de vampires en plein film est mis en scène comme un Braveheart surnaturel, et le duel final, livré au milieu des ruines d’un château en ruine lors d’une éclipse, est tout simplement époustouflant.
Mais ce sont les thèmes qui subliment cette suite : la rédemption, le pouvoir, l’identité et la question de savoir si les parts les plus sombres de nous-mêmes peuvent vraiment être contrôlées.
Note : 8,8/10 – Violent, poétique et visuellement époustouflant. Dracula Untold 2 n’est pas seulement une suite, c’est une résurrection. C’est le Dracula que nous attendions avec impatience : impitoyable, romantique et prêt à régner.
