Retour à Bebbanburg

Retour à Bebbanburg (2025) : Tout est dans le destin — mais cette fois, un jugement est rendu
Épique, intime et imprégné de sang et d’héritage, Retour à Bebbanburg offre une suite tonitruante du voyage d’Uhtred — une histoire de terre, de loyauté et de combat final pour l’identité dans une Angleterre fracturée. Pour les fans de The Last Kingdom, ce n’est pas seulement un retour, c’est un triomphe.
Alexander Dreymon reprend son rôle emblématique d’Uhtred de Bebbanburg, désormais plus âgé, plus sage et plus las, mais tout aussi dangereux. Des années après avoir reconquis sa patrie ancestrale, Uhtred se retrouve entraîné dans une dernière guerre — non pas pour des terres, mais pour l’âme d’une nation. Avec la montée en puissance du roi Æthelstan et l’effondrement des anciennes alliances, Bebbanburg est à la fois un bouclier et une cible dans une nouvelle tempête politique.

Le film équilibre magistralement le spectacle des batailles à grande échelle avec des enjeux profondément personnels. La chorégraphie est brutale, viscérale et magnifiquement filmée, qu’il s’agisse d’une escarmouche boueuse dans le Nord ou d’un siège final sous un ciel de flammes. Chaque coup d’épée est chargé d’émotion.

Mais ce qui sublime Retour à Bebbanburg, c’est sa maturité émotionnelle. Uhtred n’est plus seulement un guerrier : c’est un père, une légende, un homme qui tente d’instaurer la paix dans un monde rongé par la guerre. Ses scènes avec Finan et Sihtric, plus âgés mais plus loyaux que jamais, sont pleines d’humour, de chagrin et du sentiment que les anciennes coutumes s’estompent.

L’introduction d’Ella, la fille d’Uhtred (interprétée avec une présence féroce par Saoirse Ronan), ajoute une nouvelle dynamique : la nouvelle génération affronte un royaume toujours divisé par le sang et les croyances. Son arc narratif enflamme l’histoire, et sa décision finale pourrait façonner l’avenir de l’Angleterre.
La musique d’Eivør et John Lunn revient avec des voix envoûtantes et une batterie tonitruante, exprimant la même beauté brute que la série, mais désormais sublimée pour le grand écran.

 

Et les derniers instants ? Calmes. Puissants. Uhtred, seul sur les falaises de Northumbrie, contemple la mer et murmure : « Le destin est tout… » avant d’entrer dans la légende.
Note : 9,3/10 – Émouvant, sauvage et bouleversant. Retour à Bebbanburg est la fin dont nous ignorions avoir besoin : un adieu aux guerriers, un hymne à l’héritage et un film qui grave son nom dans la légende.